Venezuela : les semaines qui ont conduit à la tentative de renversement de Nicolas Maduro
Douze jours après le début du second mandat de Nicolas Maduro, Juan Guaido, à la tête du Parlement vénézuélien, s’est autoproclamé président par intérim du pays.
En se proclamant chef de l’Etat par intérim le mercredi 23 janvier, le président du Parlement vénézuélien, Juan Guaido, plonge le pays dans une crise sans pareille dans son histoire récente. Cette annonce signe également l’apogée d’un mouvement d’opposition aux racines anciennes et multiples contre le régime du président Nicolas Maduro, arrivé au pouvoir en 2013, après la mort de son prédécesseur, Hugo Chavez.
Depuis l’accession au pouvoir de Nicolas Maduro, dont la popularité n’a cessé de baisser, le pays traverse une crise économique, politique et sociale, permettant à l’opposition de gagner du terrain. Retour sur les événements récents qui ont précipité sa chute.
Réélu président du Venezuela en mai 2018, à l’issue d’un scrutin contesté, Nicolas Maduro devait prêter serment le 10 janvier. Dès le 4, les Etats du Groupe de Lima, constitué du Canada et de treize pays d’Amérique latine, ont annoncé qu’ils ne reconnaîtraient pas ce second mandat, le considérant comme « illégitime ». Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, avaient soutenu cette prise de position, arguant notamment que les principaux partis d’opposition avaient boycotté ce scrutin, marqué par une forte abstention.